Le manque de communication et la dépendance

(…suite)

Il est important de laisser vos enfants être à l’aise dans l’expression de leurs émotions à la maison. Cependant, l’enfant verra et apprendra cela de vous.

Si à la maison, le papa ne sait pas exprimer ses émotions,

Si le frère ne sait pas exprimer ses émotions à la sœur,

La sœur au frère,

La mère au père,

le père à la mère etc.

L’enfant ne le pourra pas non plus.

À ce moment-là, l’enfant peut être en colère, heureux, triste, nerveux, anxieux, ressentir de la rancune ou de l’inimitié, de la haine…

Nous devons faire en sorte de mettre en place un environnement permettant à nos enfants d’exprimer ces sentiments.

Si nos enfants ne peuvent pas exprimer leurs émotions au sein de la famille, ils étoufferont ces sentiments, qui finiront par exploser. À la suite de ces explosions, la personne peut se retrouver dans des environnements où l’on consomme de la drogue. Nous devons aussi faire très attention à cela.

La communication à la maison

À la maison, faites en sorte qu’il y ait un environnement où la communication règne.

Mais cela ne suffit pas.

À la maison, l’enfant doit communiquer avec un papa qui est LA figure paternelle, la maman qui est LA figure maternelle, un frère qui agit comme un frère, et une sœur qui se comporte comme une sœur.

Nous n’arrivons pas à communiquer avec nos enfants, que faire ?

Bien sûr que vous ne le pourrez pas.

Il vous faut un moment où le Wifi est éteint, la télévision est éteinte, les smartphones laissés de côté,… Une fois par semaine [au moins !], déterminez-vous un moment de discussion familiale d’une heure.

L’autorité familiale qui est le papa, ou la figure paternelle doit prendre tous les téléphones à côté de lui.

Asseyez-vous, parlez, discutez, papotez. Et vous allez voir à quel point cela va vous procurer du plaisir. Vous allez voir le bonheur que cela apporte à vos enfants ! Ce sont des points très importants !

La communication est très importante !

Et le point le plus important dans la communication est le fait qu’il existe 3 sortes de communication. Il est primordial que la personne se sente à l’aise et en sécurité durant la communication. Le problème se situe dans les deux extrêmes : soit nous sommes agressifs (nerveux, colère), soit passifs (en ne disant presque rien, pour éviter les conflits, pour que l’enfant ne soit pas perturbé… Le meilleur moyen de communication est la communication sécurisée : elle n’est ni agressive, ni passive. La communication du juste milieu.

Pourquoi ?

Si vous pensez à votre enfant, vous vous devez d’agir de la sorte. Parce que si l’enfant n’arrive pas à ressentir ce bonheur et cet apaisement à la maison, il sera poussé vers l’extérieur de la maison et il aura tendance à rechercher ce qu’il ne trouve pas à la maison ailleurs…

Ceci ne le mènera pas simplement vers la dépendance, il aura aussi un potentiel de criminalité ou bien d’autres problèmes psychologiques auxquels il devra faire face suite à ce manque de communication à la maison.

Tout ce qui trotte dans la tête de votre enfant et qu’il ne partage pas avec vous le mènera vers d’autres chemins. Il ne partage pas ses émotions, ses soucis mais tout ceci trotte dans sa tête. Et puis nous venons nous plaindre en disant « mon enfant a des problèmes psychologiques ».

Bien sûr qu’il en aura.

Pourquoi verbaliser?

Parce que tous les problèmes que votre enfant rencontre doivent être verbalisés par celui-ci afin que vous puissiez l’aider et l’accompagner de la meilleure des manières.

Nos maladies sont au nombres de nos secrets. Tout ce que nous n’arrivons pas à exprimer, verbaliser et partager avec une personne qui pourrait nous aider nous rend malade.

Tout ce que nous n’arrivons pas à communiquer cause des troubles en nous.

Lorsqu’on verbalise, exprime nos émotions et nos problèmes, tout ce qui est en nous est rejeté vers l’extérieur.

(à suivre…)

Pour mieux comprendre le sujet, lire aussi:

La dépendance aux drogues

Comment préserver mon enfant de la drogue? [1]

Comment préserver mon enfant de la drogue? [2] + conseils

Source: Fatih Budak – Ancien toxicomane désormais Conseiller en toxicomanie dans un centre de réadaptation en toxicomanie en Turquie.

Traduit et retranscrit par: Oum Soumeyya©

 

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