As salamou aleykoum mes chères lectrices,
J’espère que vous allez bien ^ ^
Aujourd’hui, nous aborderons le thème du besoin qui est spécifique à chaque enfant. Nous nous attarderons également sur les concepts de punitions et récompenses.
Pour celles qui le désireraient, voici les trois premières parties que vous pouvez découvrir ici:
Le caractère de l’enfant (2): retournons à votre grossesse
Le caractère de l’enfant (3): le rôle du papa
Bonne lecture à vous!
(…suite)
Les facteurs externes
Il existe des facteurs externes qui mettent en route le développement du caractère de l’enfant. Parmi ceux-ci se trouve le fait qu’il est impératif d’essayer de comprendre l’enfant sans le juger. Chaque enfant voudrait se sentir valorisé. Ce qui importe est de ne pas fermer les portes à ces sentiments. C’est la raison pour laquelle le Prophète sallallahou aleyhi we sellem nous enseigne cela à travers un hadith.
D’après Abdallah Ibn Abbas (qu’Allah les agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Enseignez, facilitez et ne rendez pas les choses difficiles, annoncez de bonnes nouvelles et ne faites pas fuir et lorsque l’un d’entre vous s’énerve qu’il se taise ».
(Rapporté par Ahmed et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Al Jami n°4027)
En d’autres mots, le développement du caractère chez l’enfant doit se baser sur la structure originelle existante de l’enfant. Cependant, avant tout, le devoir de l’être humain est de commencer par soi-même. Il est impératif d’être un modèle en débutant la réforme par soi-même. N’oublions pas que notre Créateur est Ar-Rabb, l’Éducateur.
Les récompenses et les punitions
Les récompenses et punitions sont une invention de la psychologie comportementale. Nous ne pouvons pas intervenir dans le développement de l’être humain avec le système des récompenses et punitions. Dans le cas contraire, nous aurons à faire à d’autres problèmes : une saine nature perturbée, des comportements perturbés et des personnes rebelles.
Pour illustrer cela, prenons l’exemple des saisons. Les saisons sont un cycle continu. Est-il possible de « donner une leçon » à ces saisons ? En donnant des récompenses et punitions, serait-il possible que nous changions le cours des saisons ? Bien sûr que non! Parce qu’elles ont de toute façon un certain flux. Cette règle est également valable pour l’être humain.
Le jeu
Le jeu est un besoin essentiel pour le développement de l’enfant. Mais dès qu’il commence à fréquenter l’école primaire, nous lui enlevons cette culture du jeu comme s’il était dans une caserne et nous lui faisons passer ce message : « Pour que tu sois valorisé et pour que tu te sentes bien, ce n’est pas ce qui est dans ta saine nature, mais bien ce que je décide et veux pour toi qui compte ».
Rappelons-nous que chaque enfant a son propre « programme ». Ce qui compte le plus est de pouvoir découvrir et valoriser celui de chaque enfant. Chaque âge comporte aussi sa propre valeur. Nous nous devons de préserver et valoriser tout cela.
Lorsqu’un bébé ne sait pas marcher, ne sait pas parler et s’exprimer, nous le protégeons. Lorsqu’un bébé pleure, les parents tentent de comprendre à travers ces pleurs la raison de cette gêne qui est causée au bébé : a-t-il faim, a-t-il des coliques, a-t-il besoin qu’on lui change sa couche? Nous essayons de comprendre le pourquoi de ces pleurs.
De la même façon, si un enfant fait face à un problème, qu’il est agité ou démontre un comportement qui est contraire à sa saine nature, nous devons en trouver les raisons.
Imaginons le cas d’un enfant qui prend les affaires de ses amis sans leur autorisation pour les emporter dans son cartable. Cela fait naître chez ses parents une inquiétude : va-t-il en faire une habitude quand il sera plus grand? Va-t-il devenir un voleur ? Non ! En fait, nous devons analyser les causes de ce comportement. L’enfant prend une chose qu’il aime beaucoup mais qui ne lui appartiennent pas. Il s’approprie des objets auxquels les autres accordent beaucoup d’importance. Pourquoi ? Parce qu’il essaye à travers ce geste de combler ce manque de valorisation qu’il ressent en lui. Si un enfant a ce genre de comportement, c’est qu’il ne se sent pas suffisamment valorisé. Il essaye de cette façon de se donner de la valeur ajoutée. Ceci explique aussi notre volonté de nous habiller avec des vêtements de marques parce qu’à l’intérieur de nous, nous sommes faibles puisque nous n’avons pas été « modelés » en accord avec la saine nature. C’est le cas pour cet enfant qui tente de combler ce vide dû à la dévalorisation avec ses propres moyens.
Si cela arrive, il ne faut jamais intervenir sur les conséquences mais bien sur la/les raison(s) de ce comportement déviant. Les parents doivent directement se recentrer sur eux-mêmes et se remettre en question :
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est-ce parce que je ne lui donne pas suffisamment d’amour?
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est-ce parce que je ne lui fais pas suffisamment de câlins?
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est-ce parce que j’interviens sans cesse à chacun de ses agissements ou je l’étouffe trop concernant ses devoirs?
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est-ce que je ne m’occupe pas suffisamment de mon enfant et n’accorde pas d’importance à ses émotions?
Cela devrait se passer de la sorte. Ce sont des situations auxquelles nous faisons souvent face.
Lorsque la famille fait attention, ces comportements inadaptés s’effacent petit à petit. Pourquoi ? Parce que l’enfant commence à être heureux et trouver ce qu’il recherchait. Derrière chaque mauvais agissement de notre enfant, il y a un manquement dans le foyer qui doit être comblé. La maman et le papa doivent remettre totalement en question leur amour et leur manière de valoriser leur enfant.
Mais si les parents rappellent sans cesse à l’enfant son mauvais agissement, ils sont en train d’ancrer, inconsciemment, ce comportement chez leur enfant.
L’ocytocine
Il existe une hormone qui s’appelle l’ocytocine. Certains professionnels appellent cette-ci « l’hormone de la morale ». Des recherches ont démontrées que le fait que les parents enlacent leurs enfants 8 fois fait augmenter le taux d’ocytocine. Ainsi, l’enfant agit conformément aux normes et valeurs.
Je vais tenter de vous expliquer l’erreur que nous commettons de façon métaphorique : nous désirons qu’un petit pommier nous donne des fruits. Mais au lieu de patienter et faire le nécessaire pour faire grandir ce pommier de la meilleure des façons, nous choisissons de déverser des pommes aux pieds de ce pommier. Mais nous oublions que pour qu’une pomme puisse pousser de la meilleure des façons, nous devons arroser cet arbre, nous devons lui donner les bons engrais,…
En tant que parents, nous agissons directement en disant à l’enfant « Sois poli! Ne mens pas! », mais l’intérieur de cet enfant est bousillé. Nous devons nous centrer sur l’intérieur, la source, et non les conséquences.
(à suivre…)
Téléchargez gratuitement un guide de l’éducation des enfants:
Comment protéger les enfants des troubles du genre
Source: Psychologue Mürsid Ekmel Aybek
Retranscription et traduction: Oum Soumeyya – Tous droits réservés