Les enfants « idoles » (2)

As salamou aleykoum ma chère soeur,

J’espère que tu vas bien?

Il y a quelques jours, nous avons abordé la première partie du thème des enfants idoles. Si tu n’as pas eu la possibilité le lire l’article, c’est par ici:

Les enfants « idoles » (1)

En voici la deuxième partie. Bonne lecture à toi!

N’oublie pas de prendre des notes ^^

Qu’Allah te préserve toi et ta famille!


Suite…

Un excès

Dans le passé, les enfants étaient dénigrés et rabaissés. Aujourd’hui, c’est l’opposé. Pour que les enfants aient confiance en eux, les parents vantent incessamment ceux-ci. Il est important de souligner qu’un enfant doit mériter ces remerciements, cette confiance pour qu’on puisse lui dire « Mon enfant, tu as agi de telle sorte. Bravo! » Si vous dites à l’enfant, sans qu’il ne fournisse aucun effort : « Tu es mon unique ! », « Tu es l’enfant tant attendu ! », « Tu es un être différent qui est venu sur terre ! », en faisant usage de ce type de phrases, l’enfant commencera à penser et croire que les autres enfants n’ont pas autant de valeur que lui.

Un enfant égocentrique

Vers 4-5 ans, l’enfant est naturellement égocentrique. Ceci est une période passagère.

Cependant, si vous agissez comme nous l’avons mentionné ci-dessus, quand il aura 25-30 ans, il sera toujours égocentrique et cela ne sera plus une période passagère.

Il existe des parents qui se rendent chez l’entourage avec leur enfant. Cet enfant sème le désordre mais les parents ne réagissent pas. Ils se comportent comme pour dire « Mais laisse-le faire ! ». Cet enfant ne comprend pas qu’il puisse y avoir des limites dans sa vie. C’est pourquoi il est vital de lui en mettre lorsqu’il est petit puisque c’est depuis la toute petite enfance que l’enfant apprend à identifier les limites. Un enfant à qui on n’a pas donné ces outils et à qui on n’a jamais dit « non » commencera à penser comme suit :

« Je n’ai pas de limites. Je peux faire tout ce que je veux. J’ai droit à tout ce que je veux. Tout est fait pour moi. Tout est à mon service. »

L’altruisme, l’empathie

Il existe deux types de familles qui ont des enfants narcissiques :

  1. la famille qui met trop de pression sur l’enfant

  2. la famille qui loue et vante excessivement l’enfant

Dans notre culture islamique, l’altruisme a une grande place. Cela revient à ressentir et vivre les inquiétudes des autres comme nos propres soucis et inquiétudes.

L’opposé de l’altruisme est l’égocentrisme et l’égoïsme.

Mais quand devons-nous ou pouvons-nous alors louer ou féliciter notre enfant ?

Les enfants ont besoin d’être félicités pour ce qu’ils font. Cependant, nous nous devons de mettre des limites à l’enfant. Il ne faut pas le féliciter pour une chose qu’il n’a pas faite ou une tâche qu’il a accomplie à moitié, ou encore se comporter avec lui de façon à lui faire ressentir qu’il a raison alors qu’il a tort, uniquement parce qu’il est notre enfant.

Pour que l’enfant apprenne à avoir de l’empathie, nous devons le lui apprendre en tant qu’adultes. Sans les autres, l’être humain n’existerait pas seul au monde. Par exemple, si votre enfant frappe un autre enfant, dites-lui une phrase comme celle-ci : « Ton ami a eu mal. Si quelqu’un te frappait toi aussi tu aurais eu mal ! ». Ainsi, il est important de rappeler l’empathie à l’enfant avec des phrases telles que « Lui aussi est triste… » ou encore « Il a aussi eu mal ». Si nous n’inculquons pas l’empathie à l’enfant, ce sentiment disparaîtra de cet enfant. Pour cela, nous devons lui apprendre à aider son prochain par des petits gestes comme donner à manger à une personne dans le besoin.

Il est essentiel que vous ne camoufliez pas systématiquement les erreurs de votre enfant. Cependant, il ne faut pas non plus le rabaisser et dénigrer pour ses erreurs.

Sans oublier, apprenez à votre enfant à pardonner et à demander pardon.

Des solutions

Laissez à votre enfant la possibilité de trouver des solutions à ses problèmes. Il existe des parents qui sont sans cesse derrière leur enfant pour trouver des solutions aux problèmes de celui-ci sans lui en laisser la possibilité. Si leur enfant fait face à un souci avec un camarade, les parents sont les premiers à discuter avec ce camarade en question. Ceci est problématique puisque cet enfant est un enfant qui n’a jamais dû faire face à une difficulté seul, comme un grand. Alors qu’il ne le mérite pas forcément, les parents lui ouvrent des pistes de solution. Quand ils grandissent, ces enfants deviennent des adolescents et adultes colériques et dépendants. La conséquence est donc dramatique.

Remise en question

Sachez que pour qu’un enfant comprenne la notion de « limites », il a besoin de remises en questions et critiques constructives. Une personne narcissique ne se remettra jamais en question. Pour ce genre de personne, l’erreur se trouve systématiquement chez l’autre. Il ne prendra donc aucune responsabilité. C’est la raison pour laquelle, si nous ne désirons pas que notre enfant emprunte cette voie malsaine, nous devons lui donner des responsabilités.

Apprenez à votre enfant qu’il ne peut pas tout avoir et qu’il ne peut pas être parfait dans tous les domaines. Les enfants, tout comme les adultes d’ailleurs, ne sont pas parfaits. Il est important qu’il accepte son destin. Dans le cas contraire, il deviendra une personne qui ne se suffit jamais de ce qu’elle possède. En somme, une personnalité dépressive et anxieuse.

Votre enfant doit également savoir que pour mériter un réconfort, il doit passer pas l’effort. Même si vous en avez les moyens, ne donnez pas tout à votre enfant sur un plateau en or. Laissez-le galérer et travailler pour atteindre ses buts. S’il atteint le sommet sans avoir fourni aucun effort, cela n’aura aucune valeur pour celui-ci, puisqu’il ne connaîtra pas le plaisir de réussir en contrant les obstacles de la vie. Et ce, nous le répétons : même si vous en avez les moyens financiers…

Nous devons, en tant que parents, apprendre à nos enfants à mener une vie basée sur des valeurs qui nous sont propres et non des vies superflues. Relevez ce défi quotidien chers parents !

Traduit et résumé par: Oum Soumeyya

Source : Beyhan Budak.

2 Commentaires sur “Les enfants « idoles » (2)

  1. Sarah dit:

    C’est vrai que c’est pas évident en tant que parent de trouver le juste millieu j’ai toujours peur d’être trop dur avec ma fille ou qu’elle manque de quelques choses que je lui donne trop . QuALLAH nous facilite

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.