La patience des femmes

sabr

As salamou ‘alaykoum chères fidèles lectrices d’Oum Soumeyya ! Le sujet auquel nous nous intéresserons aujourd’hui est la patience des femmes. C’est un sujet sensible disons. Les femmes ont un caractère sensible aussi. Passons donc au vif du sujet!

Au début du mariage, beaucoup de femmes patientent pour beaucoup de choses, dans l’espérance de voir un changement. Cette fraîcheur, ces premiers moments à deux, cette joie de vivre et cette devise : ‘Je ferai tout pour que mon époux soit heureux’. Les femmes sont patientes de nature, elles acceptent certaines choses pour Allah, et attendent avec patience. Elles croient que certaines choses changeront avec le temps. Cependant, toute chose a ses limites, tout comme cette patience. Puis, tout doucement, la femme commence à changer. Son caractère change. Son comportement qu’elle adoptait face à certaines situations change. Mais entre-temps, le mari ne voit pas ces changements. Lui reste le même. Il est dans son petit monde. C’est le manque de changement de la part du mari qui est en fait une grande cause de ce changement chez la femme qui a pour conséquence la prise de conscience de la part de la femme de prendre les choses en main. Elle change, parce que dans le cas contraire, elle souffrira. C’est un genre de mécanisme de défense. Ce changement en elle brusquera l’époux. Néanmoins, ceci est un point positif puisqu’il se rendra compte que les événements n’iront pas éternellement dans le sens de ses attentes et exigences.

Certaines femmes souffrent de l’inactivité, de la passivité de leur époux. Il y a quelques temps, avec une amie, nous sommes allées rendre visite chez une amie à elle que j’ai eu l’opportunité de connaître ce jour-là. C’est une femme qui sait vraiment tout faire, du moins elle se débrouille, comme beaucoup de femmes musulmanes. Cette question pourrait vous venir à l’esprit : et son mari, ne l’aide-t-il pas ? Eh bien non. C’est un époux qui travaille, cependant, il ne bouge pas le doigt pour clouer un clou au mur lorsqu’il est à la maison. Le robinet de l’évier doit être changé depuis des années, il ne le fait pas. Il fait la promesse de faire certaines choses à la maison, mais il ne fait que reporter ces choses importantes.

Le centre du problème n’est pas l’homme en fait. Nous, les femmes musulmanes, nous sommes des femmes courageuses. Nos mamans nous apprennent à tout faire : les pâtisseries, la cuisine, du bricolage, la peinture des murs, la tapisserie des murs, les réparations,… et l’homme qui voit ceci se retire petit à petit dans son coin. Son rôle d’homme, il le confie entre les mains de son épouse, ne se rendant pas compte que ce poids énorme va fatiguer cette femme. Elle aura des problèmes de santé, mais à côté de cela, cette prise en charge la rendra heureuse. Elle se dira que son époux travaille, qu’il revient fatigué du boulot. Aux débuts, l’homme en sera reconnaissant, mais au fur et à mesure, il ne se rendra même pas compte des sacrifices que la femme fait pour lui. Les remerciements, signe de sa reconnaissance, disparaîtront.

Les femmes sont parfois naïves. Tout ceci part bien sûr d’une bonne et même très bonne intention. Mais comme vous le savez, l’être humain est ingrat. Les remerciements du débuts deviendront rapidement des ‘n’oublie pas aussi de faire ça quand tu auras terminé’. Un service se transforme rapidement en une obligation. L’homme oublie quelques fois ses responsabilités, et nous les femmes, nous en sommes la cause, mais bien sûr, nous sommes aussi celles qui en paient les conséquences.

Le conseil d’aujourd’hui que je voudrais donner à mes soeurs musulmanes: à la maison, les tâches doivent être partagées. Généralement, les tâches ménagères appartiennent à l’épouse, et tout le reste (bricolage, poubelles, peinture, réparations de fuites, faire les courses…), c’est pour le mari. Laissez votre époux accomplir ses tâches. Si vous lui rendez service de temps en temps, ceci est une bonne chose, ça renforcera même vos liens. Mais si vous prenez son rôle de ses mains, je vous assure qu’il ne refusera pas. Beaucoup de maris se rendent comptent au fur et à mesure du mariage que la femme a changé, qu’elle n’est plus la même, qu’elle n’a pas la douceur du début du mariage. Si seulement ils se rendaient compte qu’ils sont la cause de ce changement. Mettre autant de poids sur les épaules d’une femme va jusqu’à ôter cette douceur, cette tendresse propre à la femme. Pour pouvoir assumer toutes ces tâches, la femme ne peut garder en elle cette douceur. Les sourcils se froncent, les mains toutes douces deviennent toutes rêches, les traits du visage s’endurcissent.

Laissez vos époux accomplir leur rôle. Quelques fois, lorsqu’il vous demande un service, osez refuser, pour votre bien. Ceci peut le brusquer au début, mais si vous ne le faites pas, vous serez celle qui souffrira plus tard. Laissez-lui la possibilité de montrer que c’est lui l’homme de la maison. Dans le cas contraire, vous serez, dans quelques années (si vous ne l’êtes pas déjà) une femme fatiguée de la vie. Une femme qui a des problèmes de santé. Une femme qui, lorsqu’elle se regarde dans le miroir, ne se reconnaît plus. Le temps qu’il aurait pu passer avec vous, à siroter un bon thé à la maison, votre mari le passera avec ses amis puisqu’il n’a rien à faire à la maison. A quoi bon rester à la maison si c’est pour se tourner les pouces ? Il se trouvera d’autres occupations. Je ne vous appelle surtout pas à vous révolter contre votre époux, je remets juste les points sur les i comme on le dit si bien. Prenez soin de vous, ayez votre temps à vous. S’il ne remplit pas son rôle, laissez les choses comme elles sont, ne le faites surtout pas à sa place. Ceci deviendra une habitude, une norme. N’oubliez surtout pas : la vie est courte, pensez quelques fois à vous avant de penser aux autres.

Qu’Allah vous garde !

Ecrit par : Oum Soumeyya

10 Commentaires sur “La patience des femmes

  1. Minikkelebek dit:

    Ve aleyküm selam! C’est expliqué avec tellement de douceur. Or, c’est un sujet difficile et quelque peu tabou. Car, une femme à la maison, c’est une femme qui ne travaille pas. Une femme « sans emploi », comme diraient d’autres… Donc, très naturellement, il est de notre devoir(!) de réaliser les tâches de la maison. Bien sûr, comme cité dans le texte, il ne s’agira pas uniquement du nettoyage, mais également de tout ce qui a trait au bricolage.

    Nos maris ont acquis cette façon d’être dans leurs propres familles. Ils le voient également au début du mariage, à cause du dévouement que l’on désire montrer envers celui-ci. Toutefois, nous avons recours à une mauvaise méthode. Le dévouement que l’on doit au mari, c’est celui d’être une femme. C’est-à-dire qu’il faut s’embellir afin de le rendre heureux, et par la même occasion nous rendre heureuse. Car, par nature, la femme aime s’embellir. Mais, ainsi que nous l’avons hérité de notre maman, nous avons plutôt tendance à nous épuiser à embellir la maison.

    A y penser de plus près, le devoir qui nous est conféré par Allah envers notre mari est uniquement un devoir en tant que femme. Néanmoins, à force de vouloir endosser le rôle de ménagère, nous n’avons plus assez d’énergie pour mener à bien notre rôle de femme.

    Il s’agit d’un sujet très important, qu’il était nécessaire de partager. Cezâkellâhu hayran.

  2. Zeyna oum Abdenour dit:

    J’aime beaucoup ce que tu fais Oum soumeyya. On en a besoin, surtout continue bi idnillAh et qu’Allah mette le khair et la Baaraka dans ton travail précieux. Masha Allah. Et je suis tout à fait d’accord avec Minikkelebek.

  3. lila dit:

    Salam Alakoum Oukhty,

    Qu’Allah te récompense pour le temps que tu passes à écrire et le bien que tu peux apporter en retour.
    Serait il possible de te demander quelques conseils en privés ?

    BarakAllah oufik

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