As salamou ‘alaykoum
Dans notre article d’aujourd’hui, nous allons aborder un thème particulier. Nous allons parler de Aicha. Mais qui est Aicha ? Soyez patientes mes sœurs, vous allez le découvrir tout au long de cet article.
L’année passée, Allah nous a permis à mon époux et moi d’entreprendre un magnifique voyage spirituel. Qu’Allah nous redonne la possibilité de l’accomplir avec mes enfants cette fois, dites amine !
Durant ce voyage, nous avons eu la possibilité de faire des connaissances. Des liens forts se sont tissés puisque c’était un séjour éprouvant et les liens d’amitié nous ont donnés la force, alhamdoulillah, de patienter et surmonter ces difficultés. Parmi ces personnes que j’ai connue, il y avait une dame. Cette dame s’appelle Aicha. Une dame patiente, forte, pieuse, sage, souriante, pleine de vie et cultivée. Nous avons eu la possibilité de discuter, de faire connaissance et surtout d’échanger les numéros.
Avec Aicha, je n’ai pas seulement appris à la connaître. Je l’ai aussi prise en exemple dans beaucoup de domaines. Parmi ceux-ci, il y a son caractère : malgré ses graves problèmes de santé qui l’affaiblissent, son sourire ne s’efface jamais de son visage. Ce n’est qu’une fois rentrée chez moi que j’ai appris qu’elle avait ces soucis de santé, tellement elle ne le montrait pas. Elle est encore plus forte que toutes les personnes qui l’entourent. Éprouvée, elle nous montre l’exemple de l’attitude à adopter au moment d’une épreuve. Toujours à la tête de ses enfants et de sa famille comme une reine à la tête de son royaume. Elle est la personne clé de sa famille. J’ai l’impression qu’elle est celle sans qui tous les liens de famille s’écrouleront. Elle est un pilier. Tous les foyers auraient besoin d’une Aicha.
De retour de ce voyage, j’ai repris contact avec elle. Il ne fallait pas que je perde de vue ce personnage en or. Nous avons eu la possibilité à plusieurs reprises de nous revoir, papoter autour d’un bon thé chaud. Aicha, c’est la beauté dans la simplicité. Malgré son âge avancé, elle a une lumière sur son visage que l’on ne peut pas décrire. Quand je la vois, j’oublie mes problèmes qui n’en sont pas en fait. Parce que, elle, même la maladie ne sait pas la vaincre. Nous qui sommes en bonne santé n’avons pas le droit de nous plaindre. Si elle sourit à pleine dents, nous ne pouvons pas pleurer. Si elle ne baisse pas les bras, nous ne pouvons pas nous laisser aller.
Aicha, c’est un exemple pour les femmes musulmanes. C’est une battante. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, mais elle se bat aussi pour les droits des autres. Elle est toujours du côté des faibles parce qu’elle est pleinement consciente que tout ce qu’elle donne, Allah le lui rendra au Paradis. Même dans ses moments de maladie les plus durs, où elle se sentait le plus faible, elle a réuni toutes ses forces pour nous donner une formation gratuit de lavage mortuaire. Et ceci ne s’arrête pas ici. Un moment où elle me confiait que cette maladie et sa thérapie l’empoisonnent et lui prennent toutes ses forces, elle était sur le chemin du retour d’un hôpital. Elle ne s’y était pas rendue pour elle-même. Non. Il faisait très chaud, elle jeûnait et faible, elle s’est rendue à l’hôpital de plein cœur pour laver une sœur décédée. Pour elle, c’est un écrit en plus dans son livre des bonnes actions qu’elle emportera avec elle.
Aicha, c’est une confidente, une maman, une sœur, mais aussi une grand-mère. Une grand-mère magnifique que tout le monde aurait voulu avoir. Avec l’amour qu’elle donne aux enfants, elle créé des liens faciles avec ceux-ci. Comme si un lien de sang existait. Ma fille a une grand-mère maternelle, une grand-mère paternelle, et Aicha. Aicha, c’est la grand-mère fillah de ma fille. Durant ma grossesse, je lui ai rendu visite à plusieurs reprises. Je crois profondément que les enfants ressentent certains événements même après la naissance. Ils se rappellent inconsciemment de certains éléments de leur vie en tant que fœtus. Et ce lien entre Aicha et ma fille s’est tissé bien avant la naissance. Un jour, je lui avais rendu visite. A la fin de la visite, elle m’a dit ‘InchaAllah j’aurai la possibilité de voir ta fille, et que je pourrai venir te voir à l’hôpital‘. J’ai eu un pincement au cœur après ces mots. Ça voulait dire beaucoup de choses… J’ai fait beaucoup d’invocations pour elle. Surtout quand elle était à l’hôpital, avec une peur au ventre, mais toujours avec de l’espoir. Parce qu’il ne faut jamais désespérer.
Avec ces mots et cet article, je voulais remercier Aicha pour tout ce qu’elle nous apporte. Elle a su prendre une grande place dans notre cœur. Elle est devenue un membre de notre famille. Qu’Allah lui permette de vivre encore très longtemps. Perdre Aicha serait une grande perte pour nous tous. Qu’Allah la préserve. Ditesamine ! Faites des invocations pour elle pour qu’Allah la guérisse.
Écrit par: Oum Soumeyya